Élections professionnelles : Réunis se félicite de perdre un siège au CSA (et ça nous réjouit aussi !)

SUD-FSU-CGT Sorbonne Université, Décembre 2022

Les résultats des élections professionnelles sont sans appel, quand on regarde les évolutions au Comité Social d’Administration (ex-Comité Technique). Le « syndicat » Réunis se prend une gamelle, son score passant de 26% à 20% des voix, ce qui lui fait perdre un siège... et Réunis trouve le moyen de s’en féliciter dans sa dernière communication ! Du côté de nos syndicats, qui s’opposent à la dérive managériale et à la casse de l’université : SUD et la CGT maintiennent leurs sièges, et la FSU fait son retour au CSA, en gagnant un siège. Nous avons donc 5 sièges en tout, le score cumulé de nos trois organisations passant de 39% à 44% des voix.

À la CCP (commission consultative paritaire, compétente vis-à-vis des personnels contractuels), Réunis maintient son score de 0%. Il faut dire que l’organisation ne s’était pas présentée, cette fois encore, tant elle est peu intéressée par le sort réservé à nos collègues contractuel-les.

Certes, deux sièges dévolus à Réunis au CSA, c’est encore beaucoup trop pour une organisation qui se prétend un syndicat, mais qui « en même temps » ne se cache même pas de n’être que le comité de soutien de la gouvernance dans les instances de représentation du personnel. Car derrière les beaux discours sur la participation constructive aux chantiers de SU, ce sont 4 élu-es (titulaires+suppléant-es) déconnecté-es de toute action syndicale, qui voteront (comme ils l’ont toujours fait sans exception) sans poser de questions, des avis positifs même sur les décisions les plus nocives de la gouvernance, et qui s’appliqueront à bloquer les motions critiques, les demandes d’information ou les saisines de la Formation Spécialisée Santé et Sécurité au Travail (F3ST, ex-CHSCT) lorsque des situations problématiques lui seront signalées.

Mais en ce qui nous concerne, ces élections nous confortent à poursuivre notre action, pour porter une conception de l’université défendant le service public ainsi que le développement, la critique et la transmission des connaissances. Cela suppose de défendre, avant tout, le sens de nos métiers, et des conditions de travail correctes pour tous les personnels, qu’ils soient titulaires ou précaires.

Nous vous donnons rendez-vous pour les chantiers de lutte à venir, à commencer par : la lutte contre la précarité et la souffrance au travail (en expansion galopante dans l’ESR), la défense des retraites, l’abandon du projet « Paris Parc » (pétition en ligne ici), et la ré-internalisation des tâches essentielles confiées actuellement à des sous-traitants.